Jan
Pourquoi les photographes professionnels sont-ils tellement dispendieux?
Stéphane Larivière 4 comments Éditorial, Mariage, Portrait
Pourquoi les photographes professionnels sont-ils tellement dispendieux?
En cette ère numérique, où tout le monde dispose de caméras, scanners et d’imprimantes photo à la maison et que les gens peuvent télécharger leurs photos sur le site web d’une pharmacie locale pour les récupérer quelques heures plus tard, on entend souvent les gens se demander « Comment se fait-il que les photographes professionnels facturent 50$ et plus pour une impression 8X10 quand elles ne coûtent que 1,50$ à la pharmacie? »
Voici pourquoi…
Tout simplement, parce que vous ne payer pas seulement pour le papier de la photographie… vous payez pour le temps et l’expertise du photographe. Tout d’abord, penchons-nous sur le temps réel consacré à la création d’une image, si vous ne lisez pas cet article en entier, prenez à tout le moins le temps de lire cette première partie.
Voici un exemple typique pour une séance de portrait extérieur d’une heure:
– Une heure de déplacement allez et retour pour la session.
– Une heure de prise de vue.
– 15 minutes pour l’installation, la préparation, parler au client, etc…
– 30 minutes pour télécharger les photos sur l’ordinateur (1 – 2 Go de données).
– 30 minutes pour sauvegarder les fichiers sur un disque externe.
– 2 – 3 heures de temps pour l’édition et les retouches des images dans Photoshop, y compris le recadrage, contraste, couleur, la netteté, effets artistiques, montages etc…
– 1 – 2 heures pour parler avec les clients, répondre aux questions, recevoir leurs commandes et paiements et l’empaquetage.
Vous pouvez voir comment une simple séance photo d’une heure se transforme facilement en un travail de plus de six heures entre début et la fin. Alors, quand un photographe professionnel facture des frais de 125$ pour une séance de pose d’une heure, vous ne le payer pas réellement 125$ pour une heure.
[ad#ad-3]
Maintenant voici un exemple pour un mariage de huit heures:
Je ne vais pas vous ennuyer avec les détails, mais un mariage typique d’une journée de huit heures et plus, représente généralement au moins 40 à 60 heures de travail réel, donc presque 2 semaines de travail complet. Encore une fois, si votre photographe facture 4000$ pour un mariage de huit heures, vous ne le payer pas vraiment 500$ de l’heure… Puisqu’en plus des frais inhérents à la production d’un forfait de mariage, il faut considérer le temps réel de production pour compléter le contrat.
Maintenant pour l’expertise…
La création de photographies professionnelles est une compétence acquise par des années d’expérience et de formations. Même si un appareil photo de bonne qualité coûte aujourd’hui moins de 2000$ des portraits professionnels impliquent beaucoup plus qu’un bel appareil photo ou de milliers de mégapixels. Même avec le meilleur marteau, ont ne devient pas nécessairement un bon charpentier…
La plupart des photographes professionnels prennent des années pour réussir à gagner de l’argent et un salaire décent avec leur photographie. Car en plus d’apprendre à bien utiliser l’appareil photo lui-même, ils doivent maîtriser beaucoup d’autres équipements d’éclairages ainsi que de nombreux logiciels permettant d’éditer et d’imprimer les photos etc… Ce qui impliquent des investissements importants et des formations continues.
N’oublions pas que les photographes portraitistes doivent en plus savoir « diriger » les gens, être en mesure de communiquer, rendre les gens confortables en face de la caméra et les faire paraître à leur mieux en les posant de façon naturelle. Donc, la photographie est un art à lui seul.
Pensez-y de cette manière la prochaine fois que vous payez « X montants d’argent » pour vous faire coiffer… une paire de ciseaux ne coûte que 1,50$. Mais vous payez avec plaisir beaucoup plus pour embaucher un professionnel plutôt que n’importe qui d’autre pour la coupe de vos cheveux.
[ad#ad-3]
Et qu’en est-il des studios de photos à bas prix au centre commercial, tel que le studio de photographie Sears, Walmart ou même les studios Magenta?
Il ne faut pas comparer pas les studios de portraits professionnels privés à ceux des chaînes de magasins. Mais s’il faut le faire, il est important de tenir compte de tout le temps et du travail que les photographes professionnels mettent dans leurs photographies comparativement à ce que les studios de grandes surfaces offrent. Il est pratiquement impossible de trouver une chaîne de magasins qui consacrera 1 heure de prise de vue à un client, sans oublier qu’ils ne viendront pas à la plage, dans les jardins de fleurs ou encore dans les feuilles à l’automne! Et bien sûr, il ne faut pas oublier d’observer la différence entre le travail d’un photographe professionnel et le leur. Vous obtenez ce que vous payez…
La vérité est que la plupart des studios photos des chaînes de magasins perdent de l’argent. En fait, en 2007, Wal-Mart a fermé 500 de leurs studios de portrait en raison de la charge financière qu’ils mettaient sur l’entreprise. Ce que les chaînes de magasins espèrent c’est que les clients entreront pour quelques photos rapides et bon marché, et qu’ils dépenseront également 200$ pour d’autres choses. Ils n’ont pas à faire de l’argent avec leur studio de photographie… ce n’est qu’un attrait pour faire entrer les clients.
En conclusion…
Espérons que cet article permettra une meilleure compréhension des raisons pour lesquelles les photographies professionnelles coûtent plus chères que celles que vous achetez à la pharmacie ou dans les chaînes de magasins grande surface.
Jan
Création d’une oeuvre primée
Stephane Lariviere 0 comments Blogue, Cours de photographie, Enfants, Portrait
Création d’une photographie gagnante!
Aujourd’hui j’ai choisi de vous présenter les étapes de création d’une photographie qui s’est méritée le trophée de la meilleure photographie d’enfant au Canada (PPOC) en 2008. J’ai décidé de vous parler de ceci pour vous démontrer que parfois quelques petites retouches peuvent faire une grande différence sur le produit fini… ;0)
Première image
Alors il s’agit d’un portrait de ma petite fille (évidemment mon modèle préféré…loll). L’image avait pour but de déranger en exprimant la violence faite aux enfants, particulièrement celle des abus sexuels.
La chambre de ma fille a été utilisée comme décor principal, même s’il a fallu tout chambarder pour aménager la scène que j’avais en tête… c’est d’ailleurs ce qui a pris le plus de temps à faire! Alors donc, le décor étant prêt nous avons procédé à la prise de vue.
Le portrait a été éclairé avec une seule source de lumière située devant le modèle dans l’embrasure de la porte. L’exposition de cette image a été de 1/30 à f/11.
Deuxième image
La deuxième image avait pour but de créer l’effet de l’ombre lorsque la porte s’ouvre dans l’obscurité. Pour se faire nous avons utilisé une lampe incandescente de forte intensité derrière le sujet masculin afin de créer une ombre très nette se projetant du plancher jusqu’au mur. L’exposition de ce cliché a été de 1/8 sec à f/5,6.
Voilà la prise de vue était déjà terminée… à peine 15 minutes plus tard! Mais évidemment le travail n’était pas fini, il fallait replacer toute la chambre de ma fille. loll
Par la suite le travail de retouche débuta avec photoshop. En fait, il n’y a eu que très peu de retouche… j’ai simplement placé les images une par dessus l’autre, effacé une partie pour faire ressortir la petite fille et foncé la photographie à certains endroits pour créer un effet plus dramatique.
Voici l’image en cour de création
Remarquez que l’image a été légèrement recadrée au final pour mieux composer la photographie et donner plus d’impact à celle-ci. Les contours de la photo ont également été foncis pour diriger le regard vers la petite fille. De plus plus une trame «craquelée» a été incrustée à la photo pour donner un effet plus dramatique. Comme je désirais une image plus «panoramique» sur le sens de la hauteur, mais que le format règlementaire de la compétition est standardisé j’ai dù créer une bande à la droite de la photo. Cette bande peut parfois être utile à l’image et renforcer sa composition et d’autre fois ne rien n’apporter de plus.
Après avoir discuté avec mon «parrain» en photographie et d’autres amis photographes, je décidai de modifier cette bordure.
Image finale
Finalement la bande de droite a été modifiée pour lui donner un look plus «écorché» qui convenait plus au thème de la photo et la couleur sépia fut changée pour une teinte bleutée qui exprime beaucoup plus la froideur de la nuit installant ainsi un sentiment d’inquiétude et de peur beaucoup plus grand qu’à la version précédente.
Alors voici comment une image peut être transformée d’une simple photo à une photo primée! Vous aimez mes articles? N’hésitez pas à laisser un commentaire et vous inscrire au flux RSS pour rester informé des nouveautés.
[ad]
Jan
Comment j’ai fait… (image 1)
Stephane Lariviere 2 comments Blogue, Cours de photographie, Éditorial, Maternité
Comment j’ai fait sera une série d’articles ayant pour but de vous démontrer les méthodes d’éclairages et les étapes nécéssaires à la création d’une photographie, du point de départ (c’est à dire dans l’imagination du photographe) jusqu’à l’impression finale.
Comme première photo j’aurais pu prendre une scène un peu moins compliquée je l’admet, mais cette démonstration vous présentera un survol des sujets que j’aborderai plus tard dans d’autres articles.
Cette image je l’ai pensée d’abord et avant tout pour moi-même (en fait nous même) puisqu’il s’agit d’une image représentant mon épouse enceinte de 8 mois (de mon fils, Jérémie) et ma petite fille Émilie. Il y a tout une histoire derrière la création de cette photo… en fait tout n’était pas aussi doux et tendre qu’il n’y parait sur la photo. J’ai réalisé cette image dans le sous-sol de notre maison, où j’avais préparé le studio temporaire pour la prise de vue. Une de nos amie qui est coiffeuse c’était déplacée à la maison expressemment pour coiffer ma fille et mon épouse. Pendant les quelques minutes qu’elle à passée à se faire coiffer elle a dû vomir au moins trois fois… (désolé).
Alors après les préparatifs et l’installation de l’éclairage (qui ont pris à peu près 1h30) c’était le temps de la prise des photos… Pendant la séance tout se déroule plutôt bien à part quelques petits anicroches tel que la position très inconfortable pour mon épouse qui m’oblige à modifier légèrement mon concept de base et la fatigue de ma petite qui commence à être très évidente ce qui n’aide pas à obtenir le «feeling» que je souhaite. Finalement, dix minutes plus tard tout est fini… et oui souvent en photo le plus long c’est la préparation! Sauf qu’une autre surprise m’attendais, tout à coup mon épouse ne se sens vraiment pas bien… vite on s’en va à l’hopital. Après tout s’est bien passé…
Alors comment ai-je réalisé l’éclairage de cette image? Observez le diagramme ci-bas et vous trouverez toutes les réponses à vos questions. Évidemment à part l’éclairage il y a eu des retouches et du traitement d’image d’effectué pour arriver au résultat final, j’en parlerai aussi.
Après avoir téléchargé les images dans mon ordinateur, j’ai pris soin de choisir la prise qui m’apparaissait la meilleure avec ACDSee et j’ai commencé la retouche. J’utilise plusieurs logiciels pour le traitement d’images, mais le plus fréquent est évidemment l’incontournable photoshop. Il y a aussi un bel éventail de programmes de création à prix très abordables offert par la compagnie Corel, j’ai d’ailleurs utilisé «Painter» sur cette photo.
Alors dans photoshop j’ai débuté par replacer les niveaux, ensuite j’ai complété les contours de la photo, car le fond de scène n’était pas assez large pour remplir le cadre de l’image. J’ai poursuivi avec des retouches cosmétiques sur les visages (cernes, lèvres, yeux, peau), par la suite j’ai choisi de créer un effet effacé (les contrastes très faibles) et de modifier les couleurs pour donner une allure viellote à l’image. Pour photoshop c’était assez, sauf pour les filets ovales qui ont été ajoutés à la toute fin.
Par contre avant d’en arriver au look final j’ai voulu créer une image hors de l’ordinaire en utlisant un logiciel très puissant créé pour les artistes; Painter de Corel. Ce logiciel permet de littéralement transformer n’importe qu’elle image en oeuvre d’art en permettant de peindre numériquement la photo. Plusieurs techniques de dessins ou peintures sont disponibles dans ce logiciel et l’effet est très réaliste. Plusieurs heures peuvent être consacrées à la transformation d’une image en peinture, dans ce cas-ci presque quatre heures ont été nécésaires pour arriver au résultat final. La dernière étape fut d’imprimer cet oeuvre sur une toile et de la laminée en utilisant une finition glacée (pour donner un effet de verni). La réalisation de cette photo aura finalement demandée plus d’une dizaine d’heures de travail et combien d’autres en apprentissages et formations… ;0)
[ad]
Qui est Stéphane Larivière?
Photographe professionnel et devenu propriétaire du Studio Tremblay en 1995, entreprise qui était située à Rigaud depuis 1948 et maintenant déménagée à Les Coteaux, Stéphane Larivière oeuvre dans le domaine de la photographie depuis plus de 30 ans.
Plus particulièrement spécialisé dans la photographie de portrait comme les photos de bébés, les photos d'enfants, les photos de familles et les photos de mariage, il peut également offrir ses services en photographie corporative pour du portrait d'affaire et des événements et aussi créer pour vous des concepts audio-visuels uniques ou encore des montages photographiques personnalisés pour toutes sortes d'occasions.
Informations: formulaire en ligne ou par téléphone au: (450) 451-5393
